Introduction au parcours 4

Dans le dernier quart du XXe siècle, les échanges internationaux se multiplient.

 

Introduction au parcours

Mur de Berlin, 16 novembre 1989

Dans le dernier quart du XXe siècle, les échanges internationaux se multiplient. Le développement économique repose de plus en plus sur le commerce mondial. Les technologies de la communication favorisent toujours davantage les échanges entre les personnes, les entreprises et les pays, notamment grâce au développement du réseau Internet. Le mot « mondialisation » est sur toutes les lèvres. La fin de la Guerre froide, symbolisée par la chute du mur de Berlin en 1989, donne l’impression que le monde accède à une plus grande unité. Toutes les cultures s’entrecroisent.

M. Mose Znaimer

Du côté de la scène musicale, la récession du début des années 1980 a provoqué la faillite de plusieurs petites compagnies de production. Le nombre de disques vendus diminue et moins d’artistes peuvent endisquer. De plus, l’introduction du jeu vidéo accapare une part importante de la clientèle adolescente, qui achète des consoles de jeux plutôt que des disques. L’avènement du vidéoclip donne cependant un souffle nouveau à l’industrie, qui profite de l’engouement pour ce nouveau média intégrant musique et image. En 1984, MuchMusic est la première station télévisuelle entièrement consacrée à la musique au Canada. L’équivalent francophone de cette station spécialisée est MusiquePlus, qui entre en ondes en 1986. Le vidéoclip devient un outil de promotion et de diffusion incomparable de la musique enregistrée.

Paul Sarrasin et Sonia Benezra

Puisque les coûts liés à la production de vidéoclips s’ajoutent à ceux du disque, seules les grandes compagnies peuvent investir les sommes requises pour joindre un large public. Des chansons commerciales, accessibles à tous et diffusées à grande échelle, occupent l’avant-scène. Pour assurer la rentabilité, les compagnies préfèrent miser sur quelques artistes plutôt que d’investir dans une variété d’artistes aux styles diversifiés. Les considérations économiques, omniprésentes pendant cette période, se reflètent dans l’industrie du disque et de la vidéo. Dans ce contexte, la chanson d’expression française doit lutter pour conserver sa place puisque le marché francophone est limité au Canada.

Le passage aux disques compacts (DC) se produit au milieu des années 1980. Cette nouvelle évolution technique surclasse rapidement les anciens supports en vinyle et les rubans magnétiques. Le DC devient « le » nouveau support de la chanson au tournant des années 1990. Les appareils de lecture et les baladeurs adoptent rapidement ce nouveau format et les amateurs doivent à nouveau changer leur équipement. Mais les avantages sont nombreux : durée d’enregistrement plus longue – 74 minutes sans changer de côté ou de disque ; qualité sonore supérieure ; modes de lecture variés (écoute aléatoire, répétition de chanson ou avance rapide, etc.). L’industrie y trouve son compte puisque le DC coûte moins cher à produire que le disque vinyle… et se vend plus cher ! Cette augmentation des profits compense pour la baisse des ventes de disques due à la récession économique et à la copie « illégale » sur cassettes. L’industrie du disque retrouve donc rapidement sa vigueur.